lundi 11 mai 2015

Le mystère des murs incas

Les murs incas, et c'est là un fait connu depuis la création du nouvel ordre mondial, ont été conçus par une civilisation extra-terrestre qui savait exploiter l'énergie tellurique grâce à une amulette chocolatée en forme de gnou. Comment exactement ? Et bien, c'est là que le bât blesse ; on n'en sait fichtre rien.  Les scientifiques ont élaboré quelques théories, en travaillant notamment sur des billets de cinéma Indiana Jones 4 retrouvés lors de la construction du MK2 Bibliothèque à Paris. Certaines sont vraiment saugrenues, et prétendent que les incas auraient été capables d'ériger seuls ces démoniaques assemblages. D'autres, plus raisonnables, font appel à des plantes magiques ou même à du jus d'insectes. Il semble néanmoins que chaque étape de la construction d'un mur inca soit encore aujourd'hui auréolée de mystère. Sweet Random Science fait le bilan d'une décennie d'affrontements idéologiques, qui aura servi in fine à ne prouver qu'une seule chose : la suprématie du Gecko Tonitruant et des briques Lego.

Les différents murs incas

Avant de voir ce que les chercheurs, ces sorciers des temps modernes, ont pondu, précisons de quels murs nous allons parler. Les incas ont en effet construit une grande variété de bâtiments, qui vont de la grange à lamas au temple solaire monumental, avec des structures et des matériaux divers. On trouve donc de tout, et le mythique mur inca, selon que son propriétaire était misérable ou puissant, tient soit de la bergerie corse abandonnée, soit de la chapelle Sixtine.

Les pauvres, enfin ceux qui ont quand même la chance d'avoir un toit, construisent leurs murs en pierres brutes ou en briques agglutinées. Ils utilisent un mortier à base de boue ou d'adobe, qui contient aussi des ingrédients comme "de la paille, des cheveux, des poils, de la laine et parfois de l’œuf et du sel" peut-on apprendre sur cette page. Les plus riches, comme l'inca Cahuzac, ont de chouettes baraques dans ce genre, avec l'eau courante et un distributeur de coca :
Les ruines de Pisac, près de Cuzco, au Pérou. Crédits : K.Madjer
Vue en coupe d'un mur inca chicos.
Les pierres sont taillées mais leur assemblage nécessite tout de même une sorte de torchis qui sert de mortier. Parfois, pour épater la galerie, les pierres sont travaillées de façon à être parfaitement jointives en façade.

Mais les plus beaux murs ne se trouvent que dans les habitations royales ou les temples importants. Ce sont les célèbres "murs à joints parfaits". Il en existe deux sortes : rectiligne et polygonale (dénomination non officielle). La première, on s'en doute, est de loin la plus pratique à mettre en œuvre. Ici, nous ne parlerons que des murs à structure polygonale, parce que c'est beaucoup plus cool.

Les murs rectilignes à joints parfaits des ruines de Pisac, près de Cuzco, au Pérou. Crédits : K.Madjer
Comme tout le monde n'a pas la chance d'en avoir vus en vrai, comme moi, kof, kof.. pardon, je m'étouffe avec mon cigare, voici à quoi ça ressemble :

Un mur inca polygonal sur le site d'Ollantaytambo au Pérou. Crédits : Karim Madjer.

Un mur inca polygonal sur le site du Machu Picchu au Pérou. Crédits : Karim Madjer

Les pierres sont taillées de façon souvent irrégulière mais leur agencement parfait impressionne : dites vous bien que les blocs n'ont aucune portion rectiligne, quelle que soit la direction considérée. Autrement dit, leur structure tridimensionnelle n'est aucunement régulière. On ne trouve pas de trace de ciment ou de joint (ce qui ne veut pas dire qu'il y en avait pas, on verra ça plus tard), et les pierres sont si admirablement travaillées, qu'on ne parvient même pas à glisser une plume de colibri dans les interstices.

Une prise de tête monumentale

Une question vient naturellement à l'esprit : pourquoi se sont-ils pris la tête à ce point ? Il y a bien sûr plusieurs réponses à cette question.

L'héritage de Tiwanaku et le goût du spectacle

Premièrement, il est généralement admis que les incas se sont inspirés de civilisations précolombiennes antérieures, en particulier de celle de Tiwanaku, dont les constructions les avaient vivement impressionnés. Bon, les mauvaises langues prétendent qu'ils n'ont fait que rajouter quelques cailloux sur les monumentales structures, histoire de se les approprier. Quoiqu'il en soit, les constructions tiwanakuaines comportent de nombreux éléments que l'on retrouve chez les incas : des blocs monolithiques de plusieurs dizaines de tonnes, des piliers spectaculaires, des pyramides en escaliers et des motifs géométriques. Leur aspect marqua également Pedro Cieza de León, premier Européen à découvrir Tiwanaku au XVI e siècle, qui déclara « ni comprendre, ni deviner quels outils ou instruments avaient permis de les façonner ». Les civilisations Tiwanaku et inca sont séparées par environ trois siècles, mais les motifs et techniques de construction auraient été transmis dans la région du lac Titicaca, où les maçons de Tiwanaku auraient initié les premiers constructeurs incas. L'architecture inca serait donc un héritage culturel, mais aussi un signe ostentatoire de puissance. Si t'as pas un mur polygonal à 50 ans, c'est que t'as raté ta vie.

La porte du Soleil de Tiwanaku, en Bolivie. Crédits : Wikipédia.

Le côté pratique ?

Quels avantages les incas trouvaient-ils aux murs polygonaux ? La réponse évidemment, est en lien avec les séismes extrêmement fréquents dans la région : dans le cas d'un empilement linéaire, les glissements sont favorisés et les tensions inégalement réparties.  Dans une structure polygonale, les mouvements sont quasiment impossibles et les tensions sont mieux réparties, comme dans les arches de cathédrales. Si une pierre vient à être délogée, la structure d'ensemble n'en souffre quasiment pas. Pour rendre les murs encore plus stables, leur base est conçue en forme de trapèze, et la structure est parfois renforcée par des tenons, des piliers, des cales ou des agrafes.

Un tenon de mur inca. Source : ici
Un mur polygonal sur le site de Saksaywaman. Crédits : Hakan Svensson
Les incas n'étaient d'ailleurs pas les seuls à construire ce type de murs, on en trouve dans le pourtour méditerranéen par exemple.
Détail du mur de soutènement de la terrasse du temple d'Apollon à Delphes. Crédits : Dominique Thillaud
Les murs de luxe suscitent plusieurs interrogations majeures : comment les pierres étaient-elles taillées ? Comment étaient-elles transportées ? Et surtout : comment ont-elles étaient si admirablement assujetties les unes aux autres ? Si vous cherchez sur internet, vous trouverez bien sûr cette réponse facile : ce sont les dieux, les extra-terrestres ou des ragondins géants qui ont bricolé ces monumentales cloisons, entre deux parties de 1000 bornes cosmiques. Mais comment ces rongeurs de l’apocalypse ont-ils procédé ?

Les pierres taillées incas

Vous vous dites probablement que tailler chaque pierre de façon aussi méticuleuse devait être un travail considérable qui rendait le bénéfice modeste en comparaison. C'est ce que je pensais aussi. Et bien nous avions doublement tort : non seulement les incas n'avaient pas les mêmes critères que nous en termes de "rentabilité" (main d’œuvre gratuite à profusion), mais en plus la taille d'un bloc de 25 cm de côté ne prenait vraisemblablement pas plus d'une heure ! Mais procédons dans l'ordre.

L'extraction en carrières

La carrière subitement abandonnée d'Ollantaytambo. Crédits : K.Madjer
Ici pas de mystère. Les pierres sont de nature diverse (granites, andésites, diorites, rhyolites, calcaires etc.) et sont extraites de carrières parfois situées aux abords immédiats des sites, mais le plus souvent assez éloignées. Par exemple, les blocs d'andésite utilisés pour la construction des plus beaux bâtiments de Cuzco proviennent de la carrière de Rumiqolqa, 35 km plus au sud. Heureusement, la distance n'est pas un problème chez les incas : tous les habitants doivent en effet effectuer une sorte de service gratuit à l'empire, qui dispose donc de milliers d'hommes corvéables à merci. Pas tout à fait des esclaves, mais presque.

Pour autant, les maitres de chantier savent rester pragmatiques. Ils utilisent des blocs de roches déjà détachés des parois montagneuses ou s’appuient sur des fissures pour en dégager. Lorsque cela n'est pas possible, ils taillent à même la roche, en essayant toujours d'exploiter les clivages naturels (les axes où la roche est la plus fragile). Ils savent aussi tirer profit des effets de contraction/dilatation thermique : ils chauffent le bloc en allumant un feu, puis le refroidissent brutalement en déversant de l'eau ou du sang humain*. Autre technique ingénieuse : ils introduisent dans la roche des extrémités de rondins de bois sec, en suivant une ligne. Puis, ils les mouillent et attendent que le bois gonflant fasse éclater la roche. Ils prennent soin de laisser sur place les roches superficielles, souvent abimées et dégradées par l'environnement et les conditions climatiques. Les roches sont grossièrement taillées avant d'être transportées sur le lieu de construction.

*Blague, si jamais vous êtes dans le second degré sans le comprendre.

Le transport des pierres

Quand le site de construction est éloigné, les matériaux sont acheminés tant bien que mal : les blocs sont placés sur des rondins de bois ou des surfaces glissantes (boue, roche graissée, catcheurs mexicains huilés) et tirés par des hommes, en mode esclaves égyptiens. Mais on ne sait pas exactement comment les blocs étaient manipulés : certains portent des stries indiquant qu'ils ont été tirés, mais d'autres non. Pour beaucoup, ce travail d'acheminement parait trop formidable pour avoir été accompli par de simples hommes : certains blocs pèsent plus de 110 tonnes ! Pourtant, les espagnols en furent témoins. Garcilaso de la Vega par exemple, rapporte un accident de chantier dramatique qui survint lors du déplacement d'un bloc de 6,2 x 4,6 x 11 m par pas moins de 20 000 hommes. Une moitié était chargée de tirer le bloc, l'autre de le maintenir par l'arrière pour ne pas qu'il dévale la pente. Malheureusement, il échappa au contrôle de l'équipe arrière et tua trois ou quatre mille ouvriers.

Tirer un bloc d'une centaine de tonnes nécessitait-il vraiment 20 000 hommes ? C'est l'heure de faire un petit calcul de force, simplifié à l'extrême : notons T la force nécessaire pour tirer un bloc sur une pente d'inclinaison α. Cette force doit surmonter celle du poids (P), celle de friction (F) et la réaction normale du sol (Rn), qui tendent toutes trois à tirer le bloc en arrière.

La force T est alors égale à F + P sin α. Avec un coefficient de friction d'environ 0,7 (un parterre de gravats), un bloc de110 tonnes et une pente à 10°, on trouve que la force T doit être supérieure à 942 701 N. Si un inca lambda peut tirer 50 kilos, c'est à dire qu'il fournit une force de 490 N, il faut alors environ 1924 paires de bras. Rajoutez à ça le bruit et l'odeur.. ... pardon, je viens de voir Chirac à la télé. Je disais donc : en gros, il faut 2 000 mecs petits, trapus et basanés pour trimballer ce bout de rocaille. Et probablement plusieurs équipes sur 35 km. Préparer le terrain avec de la boue permettait probablement de faire diminuer les frottements, mais devait rendre le travail d'autant plus pénible. Heureusement, ils mâchaient tous des feuilles de coca. Le transport des blocs était donc tout à fait possible sans lévitation, même si pour les blocs les plus massifs, il prenait des proportions pharaoniques.

La taille des pierres : l'expérience de Protzen

La taille des pierres selon Protzen.
Une fois proches de leur emplacement final, les blocs sont taillés à l'ancienne, c'est à dire avec des outils et non un rayon laser émis par un cristal magique en forme de crâne. On a retrouvé très peu d'outils originaux, et les archéologues ont surtout procédé par déduction pour comprendre comment les blocs étaient taillés. Principale difficulté pour les incas : trouver un matériau plus dur que la pierre à tailler. Les traces retrouvées sur les blocs ainsi que les témoignages des premiers colons indiquent que les incas utilisaient surtout des marteaux de différentes tailles, équipés de galets d'oxydes de fer, de quartzite ou d'hématite. En finition, ils passaient les blocs au sable abrasif.


En 1986, Jean-Pierre Protzen, de l'université de Berkeley réalisa une expérience simple mais décisive : il montra que, contrairement à la croyance populaire, tailler une pierre de dimensions moyennes ne devait pas prendre plus d'une heure à un tailleur expérimenté. En utilisant 3 pierres de 1 à 10 kg en guise de marteaux, il parvint à tailler un bloc d'andésite d'environ 25 cm sur 30 cm en moins de 90 minutes. Il remarqua que la pierre utilisée pour la taille rebondissait et frappait de nouveau le bloc sans effort supplémentaire. Les traces laissées sur les matériaux correspondaient à celles observées sur les blocs taillés par les incas, ce qui conforta Protzen dans sa démarche. Il répéta l'expérience sur des blocs bien plus imposants, et estima que la taille d'un bloc de 4,5 x 3.2 x 1,7 mètres nécessiterait 20 ouvriers pendant 15 jours. Cela reste considérable, mais signifie que pour l'ensemble des sites incas, la préparation de la totalité des blocs nécessaires à la construction a pris moins d'un an.

Néanmoins, le même Protzen constate que certaines traces, notamment des trous forés ou des marques de scie, ne correspondent à aucun outil inca connu (photographie ci-dessus, extraite illégalement de Inca Architecture and Construction at Ollantaytambo, de J.P Protzen, p. 189.

La mise en place et la Pierre à 12 faces

L'étape suivante est probablement la plus délicate. Caler une pierre d'une cinquantaine de kilos devait déjà être un sacré boulot, imaginez l'effort herculéen qu'il fallait pour placer des blocs de plusieurs dizaines de tonnes. Avant de revenir sur ce point, faisons un petit détour par la capitale inca.

Les fondations incas des rues de Cuzco. Crédits : Karim Madjer
Cuzco est bâtie sur des fondations incas : on trouve un peu partout des glorieux murs qui supportent le poids de la colonisation hispano-catholique. Deux murs sont particulièrement célèbres car ils contiennent respectivement une représentation de puma, symbole de la ville (les péruviens voient des pumas partout mais là on peut leur donner raison), et une pierre à douze faces (on trouve ailleurs des pierres à 13, 14 et même 15 faces, mais va savoir pourquoi, c'est cette pierre qui retient l'attention) :

La pierre à 12 faces de la rue Hatunrumiyoc à Cuzco
Le puma de Cuzco, sur le mur du Palais d'Inca Roca

Une pierre à 14 angles. Crédits : David Pratt 
En observant l'agencement des pierres sur ce mur, on imagine que les bâtisseurs ont d'abord conçu la silhouette du puma, avant de tailler des pierres qui comblaient pile-poil les trous, ce qui parait absurde. Mais en observant d'autres murs et monuments, on se rend vite compte que cette démarche est quasiment systématique. Les incas sont des virtuoses de la taille et de bons architectes qui s'appuient sur des plans et des maquettes, mais il semble se satisfaire d'une vision d'ensemble : le détail de la structure même des murs est géré étape par étape. Idem pour la pierre à 12 faces : elle a sans doute été placée la dernière.

Une des hypothèses est donc que chaque pierre d'un mur était installée, retirée, retouchée, réinstallée et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'elle s'emboite parfaitement. C'est une méthode plausible, mais elle pose de nombreux problèmes pratiques, le plus évident étant celui de la manipulation des plus gros blocs. Les experts n'ont aucune idée de la façon dont les mégalithes étaient soulevés et mis en place. Sur de nombreux blocs, on trouve des protubérances sur les parties basses. Il a ainsi été suggéré que la pierre était maintenue suspendue au dessus de son emplacement, de façon à faciliter le travail : les incas se seraient servis des protubérances comme de "poignées" ou de points d'accroche pour placer des cordes. Mais pourquoi les avoir laissées une fois la mise en place effectuée ? Cela tranche avec les soins méticuleux apportés au reste des opérations.

Par ailleurs, déplacer un bloc autant de fois augmente forcément le risque de l'abimer et de devoir tout recommencer. À procéder ainsi, la construction d'un seul pan de mur devait durer des mois !

Une hypothèse parmi d'autres au sujet de la taille des pierres incas. Source.
D'autres indices laissent penser que les maçons travaillaient de manière plus astucieuse. Ils pouvaient par exemple prendre une empreinte de la zone à remplir, en utilisant des morceaux de bois ou de l'argile. La méthode d’empreinte au bois (la technique est décrite sur cette page) souffre cependant d'un sérieux handicap : elle fonctionne uniquement si les blocs ont une profondeur en ligne droite (A). Or la grande majorité des blocs n'ont aucun angle droit (B), et le système des cales en bois devient alors complètement inutile.

La méthode d'empreinte à l'argile semble plus pratique, mais aurait nécessité des quantités énormes d'argile, et les archéologues n'ont trouvé aucune trace de ce procédé. Autant dire qu'on ne sait toujours pas comment les incas se débrouillaient sans poulie ni grue..



Un bloc de pierre rectiligne sur sa profondeur (A), et un bloc de pierre quelconque (B). 

Les autres théories

A mi-chemin entre l'intervention martienne et le pragmatisme de Protzen, on trouve d'autres théories plus ou moins vraisemblables. Je citerai en premier celle de la pierre molle, car elle a aussi été proposée pour expliquer d'autres faramineuses constructions, comme les pyramides d’Égypte.

La pierre molle, ou la pierre reconstituée

Et si les blocs n'étaient pas taillés, mais simplement crées de toute pièce à partir d'une sorte de ciment ? Il ne resterait qu'à couler le mélange dans un moule, ou dans un interstice, en se servant d'un grand sac en toile par exemple. Ou encore, un bloc irrégulier de grande taille pourrait être revêtu d'une chape, comme on recouvre un mur grossier d'une couche de plâtre. Pour étayer cette théorie, pas grand chose de concret si j'ose dire. On a bien retrouvé un ou deux chaudrons de grande taille, ainsi que des traces sur certains murs qui rappellent celles que l'on peut laisser sur un matériau mou. Par ailleurs, les blocs ont souvent une forme bombée, comme s'ils avaient été temporairement ramollis. Mais en dehors de ces éléments, pas de preuves incontestables, alors qu'on a retrouvé dans les carrières des blocs de pierre à tous les stades de taille, signe indiscutable qu'au moins une partie des pierres a été taillée entièrement au marteau.

Des pierres de Sacsayhuaman portant des traces manifestes de ramollissement. Ou pas.

La plante qui fait fondre la roche

Plus rocambolesque : une plante aurait permis aux incas de faire mollir la pierre, soit entièrement, soit de façon superficielle, au niveau des joints. Hiram Bingham, qui redécouvrit le Machu Picchu en 1911 au nom des occidentaux (la cité était connue depuis belle lurette des indigènes), aurait entendu parler d'une plante dont le jus rendait la pierre malléable. Certains sites web que je ne mentionnerai pas citent une version arrangée, voici ce que Bingham a réellement écrit :

"One of the favorite stories is that the Incas knew of a plant whose juices rendered the surface of a block so soft that the marvellous fitting was accomplished by rubbing the stones together for a few moments with this magical plant juice!"

Hiram Bingham, Across South America; an account of a journey from Buenos Aires to Lima by way of Potosí, Boston, NY: Houghton Mifflin Company, 1911, p. 277

Un autre explorateur, Brian Fawcett, rapporte des histoires similaires de façon plus précise (Col. P.H. Fawcett, Exploration Fawcett, London: Century, 1988 (1953), pp. 75-7.). L'une parle d'oiseaux qui creusent des nids avec une brindille dont la sève liquéfie la roche. Une autre concerne un jeune anglais dont les éperons auraient été dissous par des plantes dans la jungle. Son fils, Brian Fawcett, raconte aussi avoir découvert une jarre dont le contenu renversé aurait rendu la roche molle comme de la cire. Ces histoires sont corroborées par de nombreux témoignages de populations locales mais, faute de documentation rigoureuse, difficile de démêler le mythe de la réalité.

Les feuilles de coca stimulent le cerveau à défaut de faire fondre la roche.
Sur sa page, David Pratt évoque aussi d'autres histoires intéressantes au sujet de plantes, mais il semble que personne n'ai récemment creusé la question de façon sérieuse. Il existe bien des plantes capables de secréter des substances acides et les exemples d'utilisation de substances d'origine végétale dans le traitement de la roche ne manquent pas depuis l'antiquité, mais la plupart n'ont d'effet que sur les roches calcaires, et seraient inefficaces sur du granit par exemple.

Le mystère demeure

À ce jour, on ne dispose toujours pas d'une explication convaincante pour l’extraordinaire précision des constructions polygonales incas. Leur savoir-faire semble s'être évaporé dans les Andes, et les sites archéologiques restent enveloppés d'une brume de mystère. Pour autant, il ne faut pas désespérer de percer un jour leur secret : de nouveaux vestiges incas sont régulièrement découverts, et, dans l'ombre du Machu Picchu, il existe de nombreux autres sites à peine explorés. De mon côté, je compte dissiper le mystère de la plante magique prochainement, à la faveur d'une expédition dans la jungle péruvienne, entièrement financée par les Balkany. Qui en est ?

Tiens, une dernière théorie pour conclure, qu'une touriste américaine nous a racontée : pour ramollir leurs murs, les incas utilisaient aussi des insectes broyés. Pourquoi pas ?

Un téléviseur cathodique inca. Crédits : K.Madjer
Lémur inca. Désolé..
Sources :
Au sujet des propriétés physiques de murs polygonaux. (en anglais)
Au sujet de l'architecture des murs incas. (en anglais)
Super site sur les constructions incas. (en anglais)
Un blog de voyage sympa.
Comment faire du ciment avec des plantes

67 commentaires:

  1. Ouais, je suis dans le btp et je pense plutôt a une sorte de ciment, des pierres moulées, un mortier coulé dans un espace, voila pourquoi les jointure sont si parfaites et c est faisable avec peu de moyen si on pense de cette façon, le ciment, c est pas dur a fabriquer, les romain en faisaient de très intéressant (étanche avec de la cendre par exemple...) les incas pourraient avoir découvert des technologies similaires...

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    1. température de fusion de l'or est de 1064°c
      température de fusion d'une roche volcanique ( andésite entre autres ) 900-1000°c

      L'or était travaillé à l'époque des Incas ; donc ils pouvaient faire fondre des blocs d'andésite pour en faire des pierres moulées.

      Les blocs de pierres on donc étaient moulées et non taillées.

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    2. Et les traces de tailles sur les pierres et les carrières vous en faites quoi ?

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    3. Bonjour! N'importe quel géologue pétrographe fait la différence sans hésiter entre une pierre naturelle et un solide reconstitué,il suffit d'étudier le matériau en lame mince au microscope. Cette théorie du moulage également diffusée à propos des pyramides fait partie des "croyances" qui foisonnent sur internet

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    4. Et quid des travaux de Joseph Davidovitz ??

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  2. Ça te va bien, tiens, de refaire les murs de ta salle de bains ! On sait maintenant à quoi tu penses en travaillant ;)
    Bravo pour l'article et merci du partage :)

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  3. Je suis partante pour l'expédition. Comme ça, on pourra sûrement retrouver des traces des vaisseaux des extra-terrestres qui ont construit ces pyramides.
    Une chose m'intrigue, comment se fait-ce-t-il donc qu'on ne sache pas quelle est la pierre employée ? Ça permettrait d'infirmer ou de confirmer l'hypothèse du moulage il me semble.

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  4. Merci pour vos commentaires. Effectivement, fabriquer des pierres moulées n'est pas très compliqué. Mais onne peut pas fabriquer n'importe quelles pierres, et celles-ci sont alors facilement identifiables, et on aurait du retrouver des traces du matériel utilisé pour cela. Or ce n'est pas le cas. A moins que les incas se soient pris la tête à piler de la roche et à l'incorporer dans le mélange final, mais là aussi, on devrait être en mesure de s'en rendre compte. Pour répondre à Ysabeau, je n'ai pas trouvé beaucoup documentation à ce sujet. Dans le cas des pyramides égyptiennes, la théorie de la pierre reconstituée a été vivement discutée. Elle a été confirmée par certaines données et réfutée par d'autres, mais au moins, il y a eu des analyses de la roche. Côté inca, je n'ai rien trouvé de tel. On se dit pourtant qu'il serait facile de vérifier.. La plupart du temps, on sait quelle type de roche a été employée, et de quelle carrière elle est issue, ce qui n'encourage pas les chercheurs à explorer la piste de la pierre reconstituée. En fait, cette théorie est principalement nourrie par tous ces éléments qu'on ne parvient pas du tout à expliquer avec les théories classiques, en premier lieu la perfection des joints sur les ensembles mégalithiques.
    Bon, je retourne reconstituer mon carrelage polygonal de salle de bain, on se tient au courant pour l'expédition. Patrick m'a remis un portable que je dois allumer depuis la Suisse pour contacter le concierge de l'amie de son beau-frère en Tunisie.

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    1. Outils. Pas vraiment. Moi j'imagine un portique de suspension et de guidage du bloc. Deux blocs dessous et gauche presents, le troisieme a inserer par la droite. On travaille sur deux faces en meme temps. La technique est surement abrasive.
      Dans la direction normale au mur, on donne un mouvement de faible amplitude, rèpété et a direction tres precisément maintenue. Plus l'amplitude est faible, plus chirurgicale sera l'operation.
      Il faut que les trois faces des trois blocs soient bien evidement preparées à l'origine concave, excès de matiere obligè.
      J'ai pu apercevoir des rigoles sur les blocs. C'est surement des rigoles d'evacuation de la matiere née de l'abrasion, du sable. Pour ne pas qu'elles restent dans les espaces intersticiels. Probablement qu'une subtance acide est utilisée pour éliminer toute substance organique, qui fasse aussi office de liquide de refroidissement pour évitzr la surchauffe.
      Une fois les deux faces adaptées, on travaille ensuite sur la face apparente du mur. On taille joliement et.on fait sauter les bobechons.

      L'abrasion messieurs. C'est l'abrasion la technique.. :)

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    2. Arretzz de penser à l'usage d'un gabarit, d'un outil de taille de l'homme. C'est faire fausse route que de croire que la main de l'homme est assez precise ou qu'une piece moulée donnant une etape intermediaire n'induit pas d'imprecision.
      On obtient ces magnifiques joints on faisant disparaitre la matiere par frottement, l'abrasion! Disparition...lol

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    3. Après, sur la question du transport. Là ce n'est plus l'ingenieur conception qui parle mais le croyant, la conviction religieuse. On nous parle tres souvent dans le Livre du peuple de batisseurs les Aadites descendants de Noe. Des competences remarquables de construction. Ils construisaient des palais enormes au sommet de collines. C'etaient des adorateurs des etoiles. Dieu a accru leur force, ils avaient la taille de palmiers et ils etaient plein d'orgueil, ils se croyaient les plus forts. Ils avaient construits la cité Iram, aux colonnes inegalées.
      L'analogie tres troublante dans l'ecriture du texte religieux entre le recit de pharaon et des Aadites fait dire à certains que les pharaons ont herités des vestiges des Aadites, de leur palais (et pyramides). Un etre de vingt metres de haut, vu de cette perspective, les portes des palais egyptiens deviennent tout de suite analogue a ce qu'on connait dans nos maisons. ;)
      Là je laisse paraitre ma croyance religieuse, à laquelle s'ajoute le mythe. Peut etre que des geants sont effectivement les transporteurs des blocs de pierre de plusieurs centaines voire milliers de tonnes. Les moyens mis en oeuvre mme paraitrait moi ingenieur, entre parenthese et sans jeu de mot, plus «raisonnable»

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    4. Ps: pourquoi les bobechons (ou tétons petit importe le nom) dont laissés apparents. Les constructeurs étaient de toute evidence perfectionniste. Je pense que la raison est mécanique. Mon avis: il y a eu de forte concentration de contraintes á la base du teton du au poids du bloc,la base s'est fragilisée. Taper au burin à la base du téton, c'est risquer de decrocher un morceau de pierre. Tailler le téton plus haut, quite à laisser l'aspérité apparente, ils ne courraient pas le risque de defigurer leur travail, cela dit en passant difficilement corrigeable en cas de pépin.

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  5. Cool ! Je crois savoir de source sûre que Pat ne pourra de toute façon pas voyager dans les jours à venir.
    Comme ça on pourra aussi trouver des traces de plantations de pierres à pyramides et celles d'élevage des insectes émollients (ce qui nous permettra de gagner des fortunes auprès des labos de cosmétique).
    Peut-être qu'il faudrait chercher une hypothèse en apparence encore plus loufoque que toutes celles exposées pour avoir la réponse.

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  6. Si ce sont des pierres reconstituées, pourquoi se casser la tête à faire des pierres polygonales au lieu d'un seul gros bloc?

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  7. Haaa, merci, ça fait plaisir de voir que quelqu'un a pris le temps de tout explique de long en large. Comme ça je n'aurais plus besoin de tout réexpliquer la prochaine fois qu'on me sort une connerie sur le Machu Pichu !

    En plus c'est très bien fait et très pédagogique. Et les photo sont jolies... Et il y a de l'humour. 20/20 !

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  8. Hey Isabeau, pardon pour le long silence :( Merci pour le commentaire ! Bon pour l'expédition, je pense que c'est grillé coté Balkany. C'est Teddy Riner qui remporte le pactole.. J'aimerais bien avoir le temps de fouiller cette question de plante qui dissout la roche :) Bon été :)
    @Ahmed : bonne question. L’intérêt des pierres polygonales est qu'elles assurent une grande stabilité de l'édifice.
    @Lelien : Merci, à vrai dire il manque pas mal d'infos, j'espère que j'arriverai à compléter avant la prochaine fin du monde !

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  10. Toute votre théorie n'est que du pure sophisme et l'idéologie evolutionist racist vous aveugle complètement ... Vos croquis et la manière dont vous analysez votre sujet montre que vous n'avez absolument pas fait des recherche personnel ... Vous n'est qu'un sophiste des musés ... Vous dites à la fin de votre sujet qu'il n'existe aucune explication probante pour expliqué les murs cyclopéens "je vous remercie de votre franchise" mais alors pouquoi sortir un tel flo de baliverne à la limite du supportable ... L'illustration de la photo montrant une pierre débité à même la montagne laissant paraître un trou parfaitement rectangulaire est de la plus haute crétinerie !! "je site "ici pas de mystère" ... Ou alors votre petit shéma montrant que les pierres sont plate et qu'ils ont utilisé des gabarits me donne le tournis... Ha oui j'oubliais le petit rappel d'idéologie capitaliste prolétaire insupportable ... "Si t'as pas un mur (polygonal) à 50 ans, c'est que t'as raté ta vie." Comme si les gens qui avaient fait de tel choses étaient à ce niveau de médiocrité" ... J'ajoute la spéculation du temps "tres court" mis pour tailler une pierre (pierre dont on à aucune idée de comment elles sont réalisées ... Bravo !!! Moi ça fait 15 ans que j'étudie avec erudition les techniques des anciens bâtisseurs et tout les jours j'en apprend encore. Je laisse quand même une vidéo pour ceux que ça intéressent de ne pas finir avec une embolie cérébrale mais vous je vous maudit purement et simplement puisque vous spéculez des choses en connaissance de cause pour justifier de théories "officielle" fumeuse de l'académie des charlots..https://www.youtube.com/watch?v=4cbfLzbFYAM

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  11. Toute votre théorie n'est que du pure sophisme et l'idéologie evolutionist racist vous aveugle complètement ... Vos croquis et la manière dont vous analysez votre sujet montre que vous n'avez absolument pas fait des recherche personnel ... Vous n'est qu'un sophiste des musés ... Vous dites à la fin de votre sujet qu'il n'existe aucune explication probante pour expliqué les murs cyclopéens "je vous remercie de votre franchise" mais alors pouquoi sortir un tel flo de baliverne à la limite du supportable ... L'illustration de la photo montrant une pierre débité à même la montagne laissant paraître un trou parfaitement rectangulaire est de la plus haute crétinerie !! "je site "ici pas de mystère" ... Ou alors votre petit shéma montrant que les pierres sont plate et qu'ils ont utilisé des gabarits me donne le tournis... Ha oui j'oubliais le petit rappel d'idéologie capitaliste prolétaire insupportable ... "Si t'as pas un mur (polygonal) à 50 ans, c'est que t'as raté ta vie." Comme si les gens qui avaient fait de tel choses étaient à ce niveau de médiocrité" ... J'ajoute la spéculation du temps "tres court" mis pour tailler une pierre (pierre dont on à aucune idée de comment elles sont réalisées ... Bravo !!! Moi ça fait 15 ans que j'étudie avec erudition les techniques des anciens bâtisseurs et tout les jours j'en apprend encore. Je laisse quand même une vidéo pour ceux que ça intéressent de ne pas finir avec une embolie cérébrale mais vous je vous maudit purement et simplement puisque vous spéculez des choses en connaissance de cause pour justifier de théories "officielle" fumeuse de l'académie des charlots..https://www.youtube.com/watch?v=4cbfLzbFYAM

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  12. LOL ! Mais pourquoi avoir supprimé le commentaire qui commençait par "Espèce de gros menteur minable" et terminait par "En plus tu nous sort que tu n'as jamais mis les pieds là bas ... !!! Ta déjà fais du TP ou de la maçonnerie toi ? bouffon ! " ?
    Bon, si vous voulez discuter, il va falloir argumenter un peu et mieux expliquer où vous voulez en venir. Par exemple "évolutionniste raciste", ça sort d'où ? Alors c'est vrai, l'article est un peu compliqué, il y a du second degré (il n'y avait pas VRAIMENT de distributeur de coca) et des références humoristiques "Si t'as pas un mur polygonal à 50 ans, c'est que t'as raté ta vie". Si votre embolie cérébrale a épargné quelques régions autonomes dans le topinambour qui vous sert de cerveau, n'hésitez pas à poursuivre la discussion ici. Sinon, bonne chance dans vos études :)

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  13. Passionnant! Mais un peu désordonné : vous avez mélangé la photo du puma avec celle d'un gecko à poil dur. mais la photo juste en dessous révèle une de leurs astuces. En effet, cette pierre ancienne en forme de "quinzamino" est une copie fidèle de l'escalier de la cave de ma cousine Soledad Steinholtz, qui habite, à côté de Valparaiso, une maison construite en 1782. Donc si les Incas ont copié son escalier, c'est que la construction du mur à duré jusqu'après 1782 (peut-être n'est-il pas encore fini ?), puis qu'ils l'ont ramené à leur époque reculée. Cela explique aussi pourquoi ils faisaient des choses si étonnantes : en fait le temps ne compte pas pour eux. Finalement, leur véritable exploit, c'est la gestion des retours, car lors de deux voyages temporels au même lieu, l'un peut inclure l'autre, mais ils ne peuvent pas se croiser, ainsi que l'a démontré Marcel Gotlib dans son ouvrage sur les propriétés chronocryptives et splénolaxantes de Coccinella septempunctata.

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  14. :) Excellent :) Ça fait du bien de rire de bon matin. S'agissant d'une bijection de I dans I, je ne suis pas certain que l'argument cruciforme soit pertinent ici. De plus je vois mal comment un fluide glacial pourrait dissoudre des roches parfois aussi dures que le diament. Peut-être le temps est-il comme un ruban de Mœbius ; j'ai pu expérimenté moi même ses propriétés laxatives quand ma rate se dilatait.

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  15. @Mike
    Beaucoup de venin pour pas grand chose... "idéologie évolutionniste raciste" Mais enfin, de quoi vous parlez? A savoir que la plupart des choses que vous citez sont de l'humour/humour noir. Pour ce qui est des faits, moi je n'y connais rien. Mais j'accorde plus facilement ma confiance en cet article qu'un vos propos étant donné votre facilité à juger/étiqueter les gens à partir de rien ou pas grand chose.

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  16. C'est gentil de prendre ma défense, même de façon anonyme :)

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  17. Ce genre de commentaire haineux est malheureusement aussi le "byproduct" d'internet, une technologie merveilleuse qui fait découvrir des talents qui n'auraient jamais eu la moindre chance d'être apprécié, comme votre blog généreux sur les sciences. Continuez votre passion: les chiens aboient et la caravane passe...

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  18. Hé bien sûr anonyme, ces fameuses pierres "moulées" resisteraient à l'analyse chimique. Myky, pour un érudit, tu as une orthographe pour le moins bizarre.

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  19. Hé bien sûr anonyme, ces fameuses pierres "moulées" resisteraient à l'analyse chimique. Myky, pour un érudit, tu as une orthographe pour le moins bizarre.

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  20. Je suis un anciens ...mais pour moi ces pierres ont été moulées et posées les unes sur les autres encore moles .
    Solutions de réalisation...
    Le moule a 4 faces (Hypothétique), pour faire une pierre nouvelle, a été posé sur les autres pierres
    a qui ont a infliger un contre moule a angles, pour donné une forme anti déchaussement .
    Une fois devenues un peu plus dur ...ont enlève le contre moule de forme.
    Puis ont pose le supposé moule de la nouvelle pierre a faire, sur les pierre dur ou froides ??,.. on rempli ...La pate épouse donc la forme des pierres du dessous au fur et à mesure .
    Dans la période ou elle est encore mole, ont applique les contres moule de forme...une fois devenu presque dur on enlève le moule par le dessus.
    Ont coupe l’appendice que l'on voies sur certaines de ces pierres qui servait a éliminer les gaz ou l'air ou liquide. Et on recommence le processus .
    La ressemblance avec des carottes de moulage en plasturgie, est flagrante. Elles ont été coupées après durcissement de la pierre. (Ou peut être un point d'injection  remplissage par le dessous ?).
    Les pierre se déforme en s’alourdissant et déborde de leurs emplacements...de se fait, il n'y a plus de joint a faire !
    Alors il ne reste plus qu'a poncé les contours et bords pour donné l’arrondi qui fini la jointure si belle !

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    1. Merci pour ces précisions. C'est effectivement une des pistes explorées par certains. Le souci, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de preuves pour étayer l'hypothèse, alors qu'on a retrouvé quantité de roches taillées. Si vous avez des photos ou des exemples d'images, je pourrais compléter l'article avec votre contribution ?

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  21. Merci pour cet article passionnant et super pédagogique. C'est une super bonne piste pour creuser le sujet! Ces joints sont une pure merveille pour le jeune architecte que je suis! Où peut-on se procurer le modèle Lego?

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    1. Merci très tardif pour le commentaire ! Le modèle Lego n'est pas commercialisé, mais en fan que je suis, il me semble pas trop compliqué à reproduire :)

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  22. j'adore, encore... merci pour cet article instructif et drole ( j'apprends mieux en m'amusant ), merci d'avoir cherché la doc et les photos car je sais que c'est du travail tout cela...je suis subjuguée car je n'avais jamais vu ces " découpes " de prés... certes, je savais que cela était irrégulier mais pas à ce point. les commentaires sont également hilarants et montrent une belle imagination et une verve que malheureusement je n'ai point... bref 20/20, un pur instant de bonheur... anne
    et encore merci d'avoir passé en revue les hypothéses... vous faites comme jay gould quand il expliquait les diverses théories sur la mort des dinosaures par ex...

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  23. c'est quoi cette merde

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  24. Bonjour,
    Votre texte est très plaisant à lire avec un bon humour mais malheureusement il n'explique rien et il soulève même d'autres questions.
    Premier point le fait que ces murs soient agencés ainsi par contrainte parasismique on est OK mais cette notion a été découverte que très récemment au 19ième siècle me semble t'il. Il faudrait déjà expliquer comment un peuple ne connaissant pas la roue et à peine l'écriture avait découvert les principes de contraintes de force et leur propagation dans une structure...étonnant quand même.
    Deuxième point l'histoire d'avoir des esclaves comme en Egypte (doit on rappeler qu'il n'y a jamais eu d'esclaves en Egypte et ce largement confirmé par les égyptologues eux-mêmes...) oui certes ils en avaient eux. Mais ce n'est pas parce que vous avez des milliers d'hommes qu'ils peuvent déplacer des blocs de centaines de tonnes à travers les montagnes. La topographie des lieux est extrême avec des difficultés monumentales. Il n'est pas ici question de paires de bras mais de techniques ou de technologies. C'est un peu comme dire que comme on a des milliers d'esclaves on va construire l'accélérateur de particules du CERN. Je fais exprès d'utiliser un exemple extrême mais il illustre le propos. Certaines choses ne dépendent pas du nombre de personnes corvéables mais de technologies. D'ailleurs j'en veux comme preuve l'abolition de l'esclavage dans les états du nord en Amérique qui ont vus leur économie exploser par rapport aux états du Sud qui avaient encore des esclaves. Pourquoi ? Parce que n'ayant plus d'esclaves les états du Nord ont dû développer des technologies, des machines. Et les machines et bien c'est plus efficace qu'une paire de bras cqfd. Donc esclaves n'égale pas ''je fais ce que je veux en construction''.
    Troisième point concernant le conquistador espagnol décrivant des milliers d'hommes écrasés par une pierre sur une pente me parait complètement débile. Il faudrait m'expliquer comment des milliers d'hommes poussent une pierre par l'arrière dans une pente...c'est encore plus surréaliste que les aliens. Tirer une corde passe encore et même ça...il faudra un jour essayer de tirer un bloc monumental avec une corde par des milliers d'hommes. Comment effectuent-ils l'effort au même moment ? Si vous espacez tous les 1 mètre les hommes et s'ils étaient comme vous le calculez 2000 vous avez 2km de petits gars basanés qui tirent une corde de concert dans un relief escarpé ? Mais comment imaginez vous cela concrètement ? Pour de vrai. Et le fait de rendre le sol glissant pour faciliter la chose aggrave énormément les choses...dans une pente plus c'est glissant plus l'objet part en arrière. Tout le monde a déjà utilisé un toboggan donc vous voyez de quoi je parle. Le principe de sol rendu glissant ne fonctionne QUE sur un sol plat pour des rochers de plusieurs tonnes. Sinon à la moindre pente le rocher ne voudra faire qu'une chose c'est se barrer en arrière fissa à la moindre pause dans le tirage. Hors nous sommes tous d'accord que concernant les sites Sud Américain on ne peut pas dire que ce soit vraiment plat chez eux.
    Bref malgré l'aspect vraiment très sympathique de votre article que j'ai eu plaisir à lire absolument rien n'est expliqué bien au contraire.
    Cordialement.

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    1. Cher unknown, vous parlez sans comprendre, et meme sans avoir lu les chroniqueurs des temps passés, qui avaient les pieds sur terre mieux que vous. Votre arrogance, de croir savoir mieux que ceux qui ont ecouté des propres constructeurs, est sans pareil. Lissez SVP. (en espagnol; utilisez google translate pour vous):

      “La verdad historial como la contaban los Incas amautas (que
      eran los sabios, filósofos y doctores en toda cosa de su gentilidad) es que traían la piedra más de 20 mil indios, arrastrándola con grandes maromas. Iban con gran tiento. El camino por donde la llevaban es áspero, con muchas cuestas agras que subir y bajar. La mitad de la gente tiraba de las maromas por delante, la otra mitad iba sosteniendo la peña con otras maromas que llevaban asidas atrás, para que no rodase por las cuestas abajo y fuese a parar donde no pudiesen sacarla. En una de aquellas cuestas, por descuido que hubo entre los que iban sosteniendo (que no tiraron todos a la par), venció el peso de la peña a la fuerza de los que la sostenían y se soltó por la cuesta abajo y mató tres o cuatro mil indios de los que la iban guiando. Mas, con toda esta desgracia, la subieron y pusieron en el llano donde ahora está. La sangre que derramó dicen que es la que lloró, porque la lloraron ellos y porque no llegó a ser puesta en el edificio. Decían que se cansó y que no pudo llegar allá porque ellos se cansaron de llevarla, de manera que lo que por ellos pasó
      atribuyen a la peña.”
      GARCILASO DE LA VEGA. Comentarios Reales de los Incas.

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    2. Bonjour, votre réponse manque en effet de quelques recherches (mais pas uniquement de votre côté, l'auteur également):
      - la notion de "parasismique" n'as PAS été inventé en 1950, elle a été défini! L'Acropole d'Athènes, la Basilique Sainte Sophie, les pagodes japonaises ou le palais impériale chinois sont des constructions faisant apparaitre des mécanismes parasismiques complexes, bien plus complexe que les mécanismes utilisés par les incas (murs pesants, via blocs cohérent et très imposant, l'agencement étant en vérité beaucoup plus anecdotique). Dans les régions très sismiques, l’apprentissage des techniques de construction parasismiques ne se font pas par la théorie, mais par l’expérience, que ce soit au Japon ou dans la cordelière des Andes.
      -En ce qui concerne le nombre qui n'égale pas la technologie, vous avez raison. Cependant, sans parler de technologie, les technique a la dispositions des incas (ou d'autres peuples anciens sont très mal connu, surtout devant le très petit nombre de traces écrites à ce sujet). Je vous conseille de regarder les découvertes récentes concernant la mise en place des blocs massifs des pyramides pour vous rendre compte a quel point la découverte d'une nouvelle technique de mise en place peu drastiquement changer l'évolution du temps de mise en place.
      -idem que précédemment (les obélisques égyptiens sont la preuve qu'un tel travail était techniquement possible sans pour autant disposer de technologies plus avancées)
      Les messages auxquels je réponds sont un peu anciens, mais j'espère qu'ils peuvent être utile à ceux qui passent par là. Bonne journée

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  25. Excellent article. Je suis de ceux qui rejettent l'hypothese d'une intervention extraterrestre, ou l'utilisation de technologies a nature carrement fantaisiste ou magique. Restons les pieds sur Terre.
    Tailler les pierres a la forme voulue s'est fait partout dans le monde, aussi ancien comme moderne. Et Garcilaso de la Vega et autres chroniqueurs ont decrit le transport des pierres, avec force humaine.
    Ceci dit, je constate tout de meme, qu'il en reste de lacunes misterieuses. Nottament: les carrieres, qui montrent les creux d'ou ont été "découpées" des pierres, de forme parfaitement rectiligne. Or, ceci va contre la forme complexe des pierres dans les murs. Est que ces photos representent réelment de carrieres anciennes, ou plutot ce sont des photos des carrieres modernes?
    Aussi, les traces linéaires de coupures sur la roche vive, eta aussi des pierres des murs, qui indiquent l'utilisation de cies coupantes, sont-elles réelment d'origin ancien, ou plutot moderne (je n'exclut pas la possibilité qu il s'agise de fraude par certains gens a la cervelle tordue)?
    Enfin, les fameux creux qui ont été crées pour "agraffer" deux roches avec supposement du metal liquide coulé sur place, comment et avec quels utils auraient ils été faits?
    Je crois que ces questions montrent du doit ou il y a encore du mistere, compte tenu que la roche andesite et parmis la plus dure, meme plus que le granite, et qu il n y a pas d evicence de l'utilisation de cies coupantes ni de outils sophistiqués. J'espere que vous approfondiserez cette matiere bientot. Merci.

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  26. Bonjour, l'ouvrage "contribution à l'étude de l'architecture incas", de Jean Francois Bouchard, est en ligne sur internet. Je suis bien d'être un spécialiste des incas, mais en tant que tailleur de pierre, cet ouvrage me parait très intéressant. Avis aux curieux.

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    1. Je me corrige, je voulais dire "je suis bien loin d'être un spécialiste des incas".

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  27. Bonjour à tous, et merci pour tous ces commentaires. @Anonyme du 11 septembre : merci, c'est très encourageant de lire votre commentaire :) @Anonyme du 12 septembre : en effet, il reste beaucoup à découvrir, sinon l'article aurait pour titre "le mystère des murs incas résolu" :) Concernant les quelques problèmes que vous abordez, je ne pense pas qu'il faille connaitre la nature exacte et l'explication physique d'un phénomène pour l'exploiter. L'Homme a toujours procédé ainsi, par exemple en apprivoisant le feu. Concernant la topologie : les carrières sont en général assez accessibles, et presque tous les sites mégalithiques du monde ont été, pense-t-on, érigés de cette manière. Dans l'histoire récente, de pareils blocs ont été tractés et mise en place par des centaines d'hommes avec l'aide de chevaux. Cela n'a rien d’invraisemblable, et les colons espagnols ont observé eux-mêmes la mise en oeuvre de cette méthode. Rendre le sol glissant sous la roche ne signifie pas obligatoirement rendre le sol glissant sous les pas des tireurs, il suffirait qu'ils marchent sur le côté.

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  28. @Evita : merci pour ce passage original :) Google translate ne fait pas encore des merveilles par contre.. @Anonyme : merci pour l'info, je vais essayer de me procurer le livre !

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  29. @Evita : et pour répondre à quelques-unes de vos questions : la carrière d'Ollantaytambo jouxte le site, et elle n'est pas d'époque récente. On y voit effectivement des pierres découpées très nettement, mais on retrouve des pierres similaires dans les constructions alentours. Mais comme vous dites, il reste de nombreux mystères. Par exemple, certaines pierres comportent effectivement des traces semblables à celles laissées par des scies ou même des perceuses ! Malheureusement, on n'a pas retrouvé ces outils. Quant aux tenons, la plupart était en fabriqué en roche. J'essaierai de compléter l'article si je trouve davantage de documentation !

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  30. si les blocs ne sont pas si bien jointifs (petit espace comble par mortier)derriere les joints visibles une technique est possible me mailer" p + d info paul.gauthe@yahoo.fr

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  31. A priori exhaustif et plein d'humour !
    Bravo et merci

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  32. MERCI Karim de vous intéresser à ce sujet le ton badin vous attire des commentaires agacés c'est pas grave, faire un peu de provoque est le seul moyen de se faire remarquer. Il y a beaucoup de talonnements évidemment mais seuls ceux qui ont trouvé pourraient vous en vouloir c'est pas le cas. avez vous lu mon article paru dans la revue Lithique en 1986? sur le sujet certains des points rejoignent vos constats dont certains sont erronés et d'autres très pertinents, ce sont justement ceux qui vous ont échappés et (ou) dont vous ne parlez pas!. je travaille sur ce sujet depuis 1970 époque j'ai fais un long séjour de relevés sur sites; Tihuanaco + Sacsa et région Cuzco Machu Kenko Abenkay en général (car tout cela est lié dans la compréhension d'ensemble la taille de mise en forme des pierres n'est qu'un épiphénomène résultat d'une alchimie sociale et technique bienplus complexe )je poursuis mon travail par Google word sur le site, son organisation et avec quelques pistes sérieuses à mon avis. Mais 50 ans c'est court et pour le mener a bien ce travail doit être transmis. Je ne suis pas trop réseaux "sociaux" (comme on dit) trop de commentaires parasitaires et sans intérêt que du verbiage... Je ne suis pas archéologue mais spécialiste de différents domaines concernés par le sujet (sculpture monumentale et méthodologie de chantier communautaires)si vous souhaitez me joindre: henri.marquet@gmail.com
    dans tous les cas bon courage pour la suite de vos recherches

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  33. Bravo Karim pour cet article humoristique à souhait. Quelques petites remarques toutefois.
    - Les incas n'ont jamais revendiqué la paternité des milliers d'ouvrages mégalithiques comme ceux de: Cusco, ollantaytambo, Saycsahuaman et autres. Interrogés par PIZZARO sur ces travaux, ils lui ont répondu qu'ils étaient déjà là quand ils sont arrivés.
    - L'empire Inca n'ayant duré qu'une centaine d'années, vu le travail que cela représentait, toute la population (hommes, femmes, enfants et vieillards) aurait dû s'y mettre et cela n'aurait encore pas suffi!
    - a propos des outils utilisés, tu parle de marteaux (?) équipés de galets d'oxyde de fer (Hématite= dureté 5,5 et friable) et de quartzite (conglomérat de quartz = dureté 6,5 et friable sous les chocs). Aucun de ces équipements n'aurait pu entamer l'andésite et encore moins la diorite qui constituent certain blocs.
    - et enfin l'histoire farfelue des 20000 ouvriers (10000 et 10000 derrière) tirant certains monolithes. Sachant que sur un rocher de 9m2 (3mx3m)on ne peut au maximum mettre à pousser au cul qu'une dizaine de personnes (question de place utile) cela en aurait fait 9990 à pousser au cul de ceux qui poussaient au cul, de ceux qui poussaient au cul, de ceux qui poussaient au cul, de ceux qui poussaient au cul....de la pierre en question! Ridicule. Tu dis par ailleurs que GARCILASO DE LA VEGA rapporte cette façon de faire, mais si tu lis l'espagnol, tu verras qu'il dit tenir cette explication des AMAUTAS qui étaient un congrégation évangélique qui disaient aux Espagnols ce qu'ils voulaient bien entendre.

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  34. Trouver un jus capable de ramollir la pierre (non calcaire) serait une petite révolution, ça mérite d'être creusé, ne serait-ce que pour refaire son carrelage. Il me semble que seules les pierres parfaitement emboîtées disposent de ces fameuses "poignées", et qu'elles sont toujours en bas. Aucune idée de la façon dont on doit prendre ça en considération, mais il faut le prendre en considération pour sûr.
    Ne retrouve-t-on que peu d'outils parce que les conquistadors ont récupéré tout le métal ?

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  35. Une chose pas considéré, c'est que les joints n'était peut être pas si parfait à la construction, mais que 600 ou 800 ans de tremblement de terre on effrité les pierres et ajusté les joints, car chez eux le vibro terrestre est souvent allumé.

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  36. bonjour à tous et au valeureux auteur de cet article.
    je suis un ancien des TP, et j'ai vu celles de l'ile de Pâques qui m'ont "scotché" et je me pose la question de savoir pourquoi les faces de contact des pierres sont parfaitement lisses et les joints rectilignes, alors qu'un moulage ne l'exigeait pas .... et est (instinctivement) plus résistant aux mouvements telluriques dans le sens du joint.... non ? .... donc le moulage de la forme ... surement. vu la perfection des joints, et la forme de sacs de contention en façade.Les ergots pouvant etre des exutoires d'ajustement du volume de matière de moulage ( mais pas arasés ... bizarre)
    ... c'est pour apporter de l'eau au moulin à mystères ... :-)

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  37. Voici ma théorie, elle vaut ce qu'elle vaut, donc pas grand chose puisque je ne suis pas archéologue et que j'ai jamais mis les pieds en Amérique du sud. Mais auparavant quelques préliminaires nécessaires à la compréhension de ma théorie:

    1) J'ai derrière moi plus de 30 ans de carrière, dans des entreprises très diverses dont des banques, et je peux affirmer sans l'ombre d'un doute, l'homme est dans tous les cas partisan du moindre effort.

    2) Constatant que mon chat préfère miauler à la fenêtre plutôt que de faire le tour et entrer par sa chatière, on peut étendre le point 1 à tous les êtres intelligents (je ne suis pas sûr de pouvoir classer mon chat parmi les êtres intelligents, mais ce sera le seul point faible de ma théorie).

    3) Ayant deux point sur une droite, on peut extrapoler les points 1 et 2 à toutes les intelligences supérieures. Donc même si ces murs ont été construits par des extraterrestres, ma théorie reste valable.

    En regardant les photos, je constate :

    1) Le motif en forme d'escalier revient très souvent (la pierre à douze face).
    2) Lorsqu'il y a un escalier, la pierre du dessus penche généralement vers le bas de l'escalier.
    3) Lorsque deux escaliers se rejoignent, il y a une pierre en forme de trapèze (patte arrière du "puma de Cuzco", ainsi que celle du dessus).

    D'après la loi du moindre effort (Appelons la LDME), il me parait exclu que chacune de ces pierres aient été taillées une à une. Voici plutôt le mode de construction que je propose :

    1) On pose une première pierre, issue de la carrière. Sa place est là où elle tombe (LDME).
    2) On retaille un peu les faces pour faire plus ou moins rectangulaire. Comme il est plus facile d'enlever de la matière plutôt qu'en rajouter, ça forme un escalier.
    3) Contre cette pierre, on coule de la matière pâteuse pour faire la pierre reconstituée suivante. Comme cette pâte est lourde, la planche de moulage a tendance à pencher vers l'extérieur. Mais on s'en fout (LDME).
    4) On retaille cette nouvelle pierre, peut-être avant séchage complet (LDME) ce qui expliquerait aussi le manque de verticalité.
    5) Lorsque deux rangées en escalier se rejoignent, on bouche le trou avec une dernière pierre reconstituée, en forme de trapèze.
    6) On mange l'amulette chocolatée en forme de gnou parce que c'est l'heure de la pause (LDME).





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  38. bonjour tout le monde,
    je voulais vous exposer ma théorie et la partager avec ceux que cela intéresse bien sur ...
    merci à toutes et tous pour votre attention, il y a quelques nuits m'est apparue une idée qui pourrait expliquer la réalisation de ces murs cyclopéens l'explication est en fait toute simple. J'ai fait un petit dessin pour que tout le monde comprenne bien, pour le transport des pierres ils devaient se servir de boules de pierre pour faire rouler les blocs, ces boules servaient ensuite de masse pour chanfreiner les angles (car les arretes vives sont fragiles) ils s'aidaient des même attaches pour le frottement de bloc contre blocs. Je pense aussi que pour les pierres les plus hautes ils devaient ériger des plates-formes en terre pour être dans l'axes des amarres (voir croquis) pour effectuer les vas et viens d'usure, ces même plate-formes servaient aussi à élever les blocs sur les rangées supérieures. j'ai remarqué sur le site de Sacsayhuaman des espèces de toboggans à la surface de la roche (non loin des murs de fortification) avec de longues stries, je pense que les blocs ont été excavés de cet endroit, et les stries sont les traces des boules de pierre aidant à transporter les blocs, jusqu'en bas car c'est en pente, Je pense que c'est LA carrière. Je ne pense pas qu'ils viennent de cette lointaine carrière dont les gents parlent ... je crois que mon idée mériterait que les gens s'y penchent car je suis persuadé que cette simplicité de réalisation était celle des anciens :) je mets ces liens pour mon petit croquis dites moi si vous arrivez à le voir, et dites moi ce que vous en pensez ... cordialement roland D.

    http://www.noelshack.com/2018-49-3-1544014207-blocs-sacsayhuaman.jpg

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  39. Cela expliquerait les jonctions horizontales entre blocs mais pas celles verticales ou obliques; de plus pourquoi se compliquer la vie à faire des manches troués alors que tu peux attacher la corde autour du bloc?
    Je crois plus à une technique avec du béton...

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  40. Une publication a été faite en octobre 2018 pour montrer que les blocs en andlésite en forme de H de Puma Punku sont des géopolymères moulés.
    Ainsi que les dales mégalithique en pierre rouge proche du calcaire de Tihuanaco.

    Je me dis que le plus simple c'est de faire des moulages de ces blocs. A Sacsayhuaman c'est principalement du calcaire. On sait très bien faire du calcaire ré-aggloméré. (géopolymère) D'ailleurs c'est aussi ce qui est pratiqul largement en égypte. Ça correspond avec les textes hiéroglyphe retrouvé. A creuser. Mais c'est une piste intéressante,.
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0167577X18315982

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  41. Je ne peux que conseiller cette video (voir aussi partie 1) sur le sujet. https://youtu.be/675eV4KvgdE

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    1. Parfait exemple d'une personne qui pense maîtriser la méthode scientifique mais qui est en fait complètement à côté de la plaque.
      A montrer dans les milieux scolaires sans hésiter pour enseigner l'esprit critique.

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  42. c'est bien gentil votre hypothèse mais étant marbrier je vous garantit qu'il est impossible de tailler du granit ou autre pierre aussi dure qu'avec du diamant de plus quand ca fait des centaines de tonnes le fait de les bouger casse immédiatement les arrêtes et ca on le vit avec les pierres tombales qu'on pose au cimetiere meme sur des rondins de bois les arretes casse comme du verre !!! et extraire des blocs avec des angles droit au fond dites moi avec qu'elle machine on coupe des blocs avec des angles droit ? mdrrrr et les trous en forme d'etoile de 60 cms de profondeur ???? bref

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  43. Moi je pense qu'ils ont dû utiliser un genre de pâte organique durcissant comme de la pâte à sel en procédant de la manière suivante :
    1) pose de la première pierre taillée
    2) Mise en place de la pâte sur une face taillée de la pierre pour avoir l'empreinte puis on laisse durcir
    3) Retrait de la pâte et on refait le même processus sur l'empreinte pour avoir le gabarit cette fois ci.
    4) On taille une nouvelle pierre jusqu'à épouser parfaitement le gabarit.
    5) On vient poser la deuxième pierre qui épouse parfaitement la première et ainsi de suite



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  44. Hello

    Et si on récupérais des la pouddière/poudre de pierre déjà taillé. On incorpore une sorte de silicate de soude pour en faire une pâte.
    Je tapisse les pierres précédentes d'e cette pâte sur une épaisseur de 3 ou 4 cm.
    Là-dessus, j'installe un gros bloc grossièrement taillé et j'évacue la pâte qui dégueule sur les bords.
    Ainsi de suite...je n'ai en général que deux flans à mastiquer.
    Le temps faisant son œuvre, la pâte s'écrase, diminue en épaisseur et s'intègre avec la pierre. Sur 10000 ans, elle ne fait qu'un bloc homogène.

    Bon, c'est une idée comme une autre ; elle a le mérite d'expliquer la taille des blocs et la finesse des ajustements.
    Peut-être qu'il est difficile d'analyser la structure de la partie mince faite par la pâte,
    mais ça vaudrait le coup car en général les pro ne doivent analyser que le gros du caillou ?

    Vous me direz si j'avais raison...

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    1. J'oubliais.

      Le silicate a besoin de CO2 pour solidifier sans calcaire...
      Une solution était d'ajouter du natron et du jus de citron (acide) pour produire ce CO2 écologique.

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  45. Bonjour, chacun apporte ses questions ou ses solutions ainsi se constituent les réflexions. Pour ma part j'aurais aimé savoir s'il avait déjà été réalisé une reproduction en grandeur nature d'une portion d'un de ces murs. Mais simplement à partir de bois sculpté par exemple; Ceci afin de voir si les réelles difficultés de précision d'alignement avaient pu être appréhendées avec un matériau plus facile à travailler.

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  46. Bonjour,
    Je me tiens à votre disposition pour ce qui concerne les pierres moulées, si quelqu'un souhaite en fabriquer.
    Je produis chaque matin un peu de cette matière, dont je peux changer la couleur, l'odeur et la consistance.
    Il suffit de demander, j'envoie

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  47. Des blocs de plusieurs tonnes de roche enlevée de la montagne découpée parfaitement comme par un lazer une technologie plus évoluée que la nôtre existait déjà à cette époque

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